Pour Mémoire.

Biographie

François Arago est l'un des 72 savants dont le nom est inscrit sur le premier étage de la tour Eiffel. Il est le 16e, sur la face tournée vers l'école militaire.

Dominique-François Arago, le grand Arago, astronome et physicien, est né à Estagel, dans les Pyrénées-Orientales, le 26 février 1786; il est mort à Paris le 2 octobre 1853. Ses débuts dans la science furent prompts et remarquables. A dix-sept ans, il fut admis à l'Ecole polytechnique. A vingt-trois ans, il devint membre de l'Institut, où il avait été élu en remplacement de Lalande, par 47 suffrages sur 52 votants. Il faut dire que son bagage scientifique était déjà important en 1809. A cette époque, il avait entrepris la mesure de l'arc du méridien terrestre, au milieu de difficultés sans nombre et de mille dangers racontés dans l'histoire de sa jeunesse, qu'il a écrite avec beaucoup d'esprit.

Carrière Politique

En 1830, François Arago fait son entrée en étant élu député des Pyrénées-Orientales, et est réélu plusieurs fois en 1834, 1837, 1839, 1842 et 1846. Membre du Conseil général de la Seine, il le préside à deux reprises entre 1830 et 1849. Parlementaire jusqu’au coup d’Etat de 1852, Arago prend parti pour l’adoption du télégraphe électrique et soutient les projets de développement des machines à vapeur en France. Défendant des valeurs de « gauche », il s’oppose à toutes les lois de limitation de la liberté de la presse, sur les cours d’assise. Il soutient les initiatives républicaines en faveur de l’enseignement et devient en 1833 vice-président de l’Association libre pour l’éducation du peuple. Il défend l’idée de remplacer le latin et le grec par des langues vivantes dans l’enseignement primaire. Toujours soucieux de protéger également les scientiques et la recherche, il participe activement à l’élaboration de la loi du 6 juillet 1844 sur la protection des inventions et la création des brevets.
En 1848, nommé ministre de la Marine puis de la Guerre au gouvernement provisoire, il signe le 27 avril, malgré de nombreuses pressions, le décret abolissant l’esclavage et son application immédiate dans les colonies. Scientifique unanimement reconnu, homme aux valeurs humanistes, fervent républicain, il est Président du Comité exécutif du 9 mai jusqu’à sa dissolution le 24 juin 1848.

Après la révolution de 1848 et l’élection de Louis-Napoléon Bonaparte comme président de la IIe République, François Arago se retire progressivement de la vie politique et se consacre à l’édition de ses mémoires. Il meurt en 1853 avant la réalisation de ce projet, qui est repris en main par son assistant, Jean Augustin Barral : 17 volumes sont publiés entre 1854 et 1862, rassemblant ses écrits scientifiques, politiques et ses cours publics à l’Académie des sciences qui avaient rencontré un immense succès.

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