Estagel est un petit village des Pyrénées Orientales, (presque 2200 habitants, jusqu’à 2700 vers la fin du XIXème siècle). Il est situé sur la route de Perpignan à Bayonne, sur le bord du fleuve Agly (aigle), tracée vers 1836 le long d’une ancienne voie romaine.
Dans les chartes de l’abbaye de Lagrasse nous trouvons au 10ème et 12ème siècle les noms de « Villa Stagello » puis « Estagellum ». L’étymologie semble renvoyer au latin avec le mot « statio = station, lieu de séjour » suivi du suffixe « Ellum ». le terme Estatiellum a pu désigner un relais, une auberge sur la route du Roussillon aux Fenouillèdes. Jusqu’au début du 20ème siècle , il y a eu une grande activité de relais de poste et calèches, jusqu’à la mise en service du chemin de fer.
Le site est habité depuis le paléolithique supérieur 35000 à 10000 ans avant notre ère une grotte en fait référence (mouli del vent), dans laquelle il a été retrouvé des silex, aiguilles d’os mâchoire de rennes et un ossuaire du chalcolithique avec des céramiques (âge du cuivre 2000 à 700 ans avant notre ère. Et récemment des ossement ont été retrouvés dans une grotte (ils datent de 5000 ans).
De nombreuses preuves d’habitat romains ont été trouvés sur les territoires du Mas de Jau, du Mas Camps et Estagel était certainement l’emplacement d’une villa gallo-romaine.
Du 5ème au 7 ème siècle nous avons comme témoin de la présence des Wisigoths un cimetière au lieu dit « Las Toumbas » sur la route de Millas.
De la présence des Maures qui a été très brèves, environ 70 ans, il reste uns colline qui est nommée le cimetière des Maures.
Par l’écrit nous trouvons dans les archives de l’Abbaye de La Grasse les premières mentions de la présence d’église à Estagel en 806-809, en 951 et en 1119 qui notent une église St Vincent à Villa Stagello puis Estagellum,
L’histoire du drapeau Catalan 9ème siècle Gilfred le poilu comte de Barcelone est blessé dans une bataille contre les Normands ou il soutenait l’empereur Franc louis le Pieux, celui-ci trace sur l’écu d’or du comte de Barcelone, avec ses doigts trempés dans le sang du comte, 4 barres rouges sang (il existe d’autres versions).
Le Premier témoignage de l’existence de l’écu catalan est un sceau du Comte Ramon Berenguer IV de Barcelone sur un document provençal datant de 1150. C’est ainsi que les armoiries personnelles du Comte sont devenues les armoiries de la dynastie catalane puis le drapeau catalan. La Mancomunitat de Catalogne (Union des Peuples Catalans) fit des Quatre Barres son emblème officiel.
(voir site office de tourisme Perpignan)
Estagel, poste frontière du traité de Corbeil en 1258 à 1659 traité des Pyrénées (qui repousse la frontière dans sa position actuelle) est donc un lieu de passage pour le commerce mais aussi pour les invasions, de 1520 environ à 1659, traité des Pyrénées, il y eut un aller et retour irrégulier des troupes tant françaises qu’espagnoles : en 1542 la garnison de Força Réal indique que « Estagel et 2 autres villages étaient brûlées par les Français. » notice sur Força Réal de V. Arago en 1839 .Une borne existe encore entre Montner et Latour de France : le « roc d’En Talou » la croix du côté Aragonais et l’écu du côté Français. (dans un bouquet d’arbres au milieu des vignes). Côté Français Côté Aragon.
Dans un autre document du 10-07-1547 le conseil général d’Estagel fait une procuration au chevalier Perre Pastor de Perpignan, pour demander que la ville touche les revenus de la gabelle pour les réparations de l’église qui à été brûlée et des murailles qui ont été détruites. (A.D.P.O. H243)
Dans un autre document il est signalé : le 1er avril 1570 « destruction de l’église, la muraille et les maisons aujourd’hui reconstruites » et les 8 et 12 juin 1602 quittance des sommes dues par l’université pour la réparation des murailles de la ville et des nappes d’église. (A.D.P.O. H242)
La première église d’Estagel est la chapelle St Vincent qui est préromane ensuite au 12ème siècle il est cité deux églises St Vincent et St Étienne.
L’église actuelle date de 1319 pour la partie basse coté parking, car la Cellera et l’église ainsi que le village ont été brulés en 1532 par les français et reconstruit avant 1600 (pour l’église) donc fin XVIème, par contre la voute et l’alignement des chapelles, ainsi que l’entrée de l’église par la tour datent de 1860.
Relevés sur le cahier des naissances des hommes d’Estagel
AD66 5 Mi 195
1794 : Le cimetière de la ville qui occupait l’emplacement de la pompe, à côté de la statue Arago, devant le café de l’avenir est transféré au Faurnalau. Sur la place ainsi agrandie on y plante l’Arbre de la Liberté.
1829 : Le maire a refusé de signer le cadastre à cause du territoire spolié en 1754. (idem en 1830)
1854 : Épidémie de choléra, 126 décès.
1865 : Inauguration de la statue Arago.
1880 : Le 14 juillet est décrété fête nationale et se célèbre pour la première fois.
Invasion du phylloxéra, le vignoble est en grande partie détruit.
1883 : Renouvellement du vignoble détruit par le phylloxéra en plant américain.
1892 : Le 9 novembre Fortes pluies, des arbres ayant obstrué quelques piles du vieux ponts, font déborder l’Agly dans la rue des fabriques. Maisons mises à mal, complètement inondées. Il fallut procéder au sauvetage des habitants de cette rue, dégâts important.
1893 : Par délibération en date du 25 août et 20 décembre 1893, le conseil municipal décide de substituer l’éclairage électrique à l’éclairage au pétrole. L’éclairage des rues et places commence à fonctionner le 1 janvier 1894. Concessionnaire pour 40 ans : Mr Roquet L avec l’usine à Latour de France desservant Estagel et Latour.
1895 : Le 21 mai, violent orage de grêle anéantissant complètement la récolte dans les régions : planes, Donezan,, de la » » Riessols, Bourguères, Moula, etc.